Management et petite enfance !

Dans le monde du management, il n’existe pas une seule approche universelle qui convienne à toutes les situations. Chaque responsable adopte un style de management qui reflète sa personnalité, ses valeurs et les besoins spécifiques de son équipe. Cependant, certains défis courants, tels que la difficulté à dire non, le copinage excessif et une autorité mal affirmée, peuvent limiter l’efficacité d’un manager, quel que soit son style.

Le management autoritaire : renforcer l’autorité par l’empathie

Le management autoritaire se caractérise par une prise de décision centralisée où le/la responsable dicte les actions à suivre. Ce style est souvent nécessaire dans des situations où les décisions doivent être prises rapidement ou lorsqu’une forte discipline est requise.

Comment en faire bon usage ?

Pour qu’un management autoritaire soit réellement efficace, il est crucial de savoir comment dire non sans aliéner son équipe. Dire non ne signifie pas être inflexible, mais plutôt être clair sur les priorités et les limites. En expliquant les raisons derrière un refus, le/la responsable peut renforcer son autorité tout en démontrant son souci du bien-être de son équipe.

Dans le cadre d’une crèche, le respect des protocoles sanitaires, notamment ceux relatifs à l’hygiène et à la sécurité, peut justifier un management autoritaire. Prenons l’exemple du protocole obligatoire de désinfection des surfaces et des jouets. Il est essentiel que ces règles soient scrupuleusement suivies pour garantir un environnement sain pour les enfants, en particulier de maladie contagieuse. Si un membre de l’équipe ne respecte pas ce protocole, par exemple, en négligeant la désinfection régulière des objets ou en raccourcissant les temps de nettoyage, la directrice ou le responsable de la crèche doit immédiatement intervenir de manière ferme. Il peut être nécessaire d’imposer un rappel strict des règles, voire d’appliquer des sanctions, pour assurer que la sécurité et la santé des enfants passent avant toute autre considération. Dans ce cas précis, un management autoritaire se justifie pour rappeler que ces procédures ne sont pas négociables et que le respect est une condition pour maintenir un environnement sécurisé pour les enfants.

Cependant, il est tout aussi important pour le/la responsable de prendre le temps d’écouter les préoccupations de ses collaborateurs et collaboratrices afin de clarifier les éventuels malentendus, ou d’ajuster la répartition des tâches si des raisons valables sont avancées. Cette démarche permet au manager de maintenir une autorité respectée tout en démontrant qu’il/elle est attentif aux besoins de son équipe et ouvert(e) au dialogue.

2. Le management démocratique : Trop de copinage est un piège à éviter

Le management démocratique favorise la participation et l’implication de tous les membres de l’équipe dans le processus décisionnel. Ce style est souvent loué pour son approche collaborative et inclusive. Cependant, le danger du copinage se cache souvent dans ce type de management.

Comment en faire bon usage ?

Pour éviter les dérives telles que le copinage, le manager démocratique doit maintenir une stricte impartialité. Il est essentiel de définir des critères de décision transparents et de les appliquer systématiquement.

Par exemple, lors d’une réunion, chaque membre de l’équipe est encouragé à proposer des idées d’activités en fonction de ses observations des enfants, de leurs besoins, et de leur développement. Certaines collaboratrices pourraient par exemple suggérer d’inclure plus d’activités sensorielles, d’autres pourraient plaider pour des ateliers d’éveil musical ou des séances de motricité. Ensemble, l’équipe pourrait discuter des avantages et des contraintes de chaque proposition, en s’appuyant sur les expériences pratiques et les attentes pédagogiques. Finalement, une décision collective serait prise, tenant compte des différentes perspectives, pour aboutir à un programme équilibré qui répond aux besoins des enfants et aux capacités de l’équipe. Ce processus participatif renforce l’implication des éducateurs et crée un environnement de travail où chacun se sent investi dans la réussite des projets éducatifs.

En outre, le/la responsable peut instaurer des rotations de rôles ou de projets pour donner à chacun une chance égale de briller et de progresser, ce qui contribue à une dynamique de groupe plus saine et plus équilibrée.

3. Le management laxiste : La difficulté à dire non

Le management laissez-faire accorde une grande autonomie aux employés, avec un minimum d’intervention de la part du responsable. Ce style peut fonctionner avec des équipes hautement qualifiées et auto-motivées. Cependant, il présente un défi particulier : la difficulté du manager à imposer des limites et à dire non.

Comment en faire bon usage ?

Il est essentiel que cette autonomie s’accompagne de directives claires et d’une vision commune.

Par exemple, un.e responsable demande à une employée de préparer un rapport de suivi hebdomadaire, une tâche que l’employée trouve répétitive. Le.la responsable pourrait expliquer que ce rapport permet de suivre les progrès de son équipe et de détecter les besoins en ressources afin d’assurer ainsi le bon fonctionnement des projets. Ensuite, le/la manager pourrait encourager son employé.e à proposer des ajustements, comme automatiser certaines parties du rapport ou inclure des indicateurs plus pertinents pour lui. Cela permet aux membres de l’équipe d’apporter leurs idées tout en contribuant aux objectifs communs. Ainsi, l’employé.e participe activement à l’amélioration du processus, tout en maintenant son engagement envers les priorités de l’équipe, équilibrant ainsi l’initiative personnelle et la collaboration.

Par conséquent, même dans un environnement où l’indépendance est valorisée, il est important de veiller à ce que les actions individuelles s’alignent sur la mission commune, tout en laissant de l’espace pour que chacun puisse apporter sa touche personnelle. Cette approche équilibre la liberté d’initiative et la responsabilité partagée, garantissant un cadre stable et enrichissant pour les enfants.

Conclusion : Vers un bon équilibre

Le secret d’un management efficace réside dans la capacité du responsable à ajuster son approche en fonction des circonstances, tout en restant fidèle à ses principes. Que ce soit dans un style autoritaire pour assurer la sécurité et le respect des protocoles, ou dans une démarche participative pour encourager l’implication de chacun, la flexibilité permet de répondre aux besoins variés de l’équipe. L’important est de garantir que les actions individuelles s’alignent sur la mission commune, tout en laissant de l’espace pour l’initiative personnelle. Cette approche favorise un équilibre entre la liberté d’action et la responsabilité partagée, ouvrant la voie à la création d’un cadre cohérent, stable et enrichissant, aussi bien pour les équipes que pour les enfants.

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