On entend souvent parler d’éducation bienveillante, non-violente, positive… Oui mais qu’est-ce que c’est et comment l’appliquer ? Je vais vous donner quelques pistes en commençant par l’accueil de bébé, 1ère étape importante dans la mise en place de la bienveillance.

Ca commence dès la grossesse…

bienveillanceEt oui, contrairement à ce que beaucoup pensent, la bienveillance débute déjà pendant la grossesse.  On dit souvent que le bébé est une éponge qui absorbe tout,  même bien protégé dans le ventre de sa maman… Nous verrons aussi que le papa a un rôle tout particulier à cette étape.

Un des points importants dans la mise en place d’une éducation bienveillante est une bonne discussion entre le papa et la maman avant l’arrivée du petit . Il est conseillé aux parents de parler de l’éducation qu’ils souhaitent donner à leur enfant. Dans certains couples, il y a des principes qui ne sont pas toujours des évidences pour l’un ou l’autre et il convient d’en parler afin d’avancer ensemble. Il est préférable que les parents partagent (ou tendre vers) les mêmes convictions d’éducation sans quoi il sera difficile d’appliquer certains fondamentaux (ne pas laisser pleurer, interdir les fessées…).

Cette discussion se prolongera dans l’achat du matériel de puériculture. En effet, ce dernier fait très souvent référence à la façon dont on souhaite éduquer son bébé (allaitement ou biberon, poussette ou écharpe, lit à barreaux, cododo ou autre…). Si les deux parents sont en osmose sur l’éducation qu’ils souhaitent donner, l’achat du matériel se verra plus facile. Nous vous conseillons d’ailleurs de ne pas vous mettre trop de barrières. Rien n’est figé dans le marbre et notre pensée évolue constamment. Il faut juste savoir s’adapter.

Enfin, la bienveillance pendant la grossesse passe avant tout par l’écoute que l’on porte à son bébé. Se mettre à sa place est un des actes primordiaux dans l’éducation positive. Ecouter et comprendre son enfant permet de trouver les meilleures clés de réponses (on parle aussi de répondance). Mais comment faire avec un bébé dans un ventre ? Il y a une pratique, que vous connaissez peut-être déjà, l’haptonomie qui permet notamment de rentrer en relation avec le bébé. Pour faire simple, il s’agit d’entrer tactilement en contact affectif pour échanger avec son bébé. J’ai expérimenté cette belle méthode qui m’a permis de m’immiscer dans le duo fusionnel mère/enfant qu’il est parfois difficile de franchir pour un papa !

 

Cela devient plus concret à la naissance…

Connaissez-vous le projet de naissance ? Il s’agit d’un projet bienveillant, réfléchi en profondeur, qui décrit la façon dont les parents souhaitent accueillir le bébé. Ce n’est pas toujours la description d’un accouchement “alternatif”, cela peut être la liste de besoins simples comme ne pas bénéficier de péridurale, pratiquer le peau à peau etc. Ce projet est surtout propre à la maman mais le papa doit absolument y contribuer. Ce dernier a souvent un peu de retard (et c’est tout à fait normal) sur la connaissance de concepts, méthodes… qui se transmettent souvent entre femmes, amies ou familles. Prenons l’exemple du peau à peau, dans certains cas de césarienne c’est le papa qui fait le peau à peau et s’il n’en n’a jamais entendu parler avant, ni même compris l’intérêt, il peut se sentir démuni.

Le choix de la maternité en adéquation avec son projet de naissance est aussi une étape très importante. Il faut savoir que de plus en plus de maternités acceptent les projets de naissance. Les mentalités changent et les soins de bien-être deviennent de plus en plus courant. Les P’tits Sages proposent d’ailleurs de vous aider dans l’élaboration de votre projet de naissance et le choix de votre maternité. Certaines méthodes sont méconnues et il serait dommage de s’en priver…

 

Cela perdure à la maison…

De retour à la maison, la pression des autres nous fait souvent agir à l’encontre de nos profondes convictions… Est-ce qu’il fait ses nuits ? Il pleure trop souvent, tu devrais le laisser dans sa chambre, il va prendre de mauvaises habitudes, une petite fessée ça n’a jamais fait de mal, c’est un caprice… En tant que parent, il faut savoir résister et rester maître de soi et de ses choix d’éducation. Oubliez un peu les conseils de votre entourage, recentrez-vous. Leur expérience n’est pas la vôtre ! Un p’tit conseil pour éviter le conflit avec vos proches : savoir se taire et acquiescer sans conviction ni volonté de changer votre fusil d’épaule !

Rappelez-vous, un bébé qui pleure est un bébé qui exprime un besoin. Quand on comprend cela c’est déjà très bien en terme d’approche bienveillante.  Face aux pleurs des premiers mois, ne vous renfermez pas sur vous-même dans la gestion de réponses à apporter… des solutions existent ! Par exemple, les rencontres entre parents pour partager son expérience d’égal à égal. Renseignez-vous sur l’actualité des P’tits Sages qui proposent régulièrement des événements sur la parentalité.

Pour continuer la bienveillance à la maison, le travail premier des parents doit être d’apprendre à mieux connaître son bébé. Le regarder, le décrypter pour mieux comprendre et soutenir ses besoins deviendra vite une activité stimulante et rassurante pour le papa et la maman.Enfin, disons quelques mots sur le maternage, élément moteur de la bienveillance. Je n’aime pas trop ce mot qui donne l’impression que cela ne concerne que la maman. Le maternage s’applique aussi aux papas lorsqu’ils portent  ou massent leur bébé par exemple. Le ma&paternage permet de construire la confiance de l’enfant et de répondre à ses besoins plus facilement.

 

Que faire quand on dérape ?

On entend souvent dire qu’être parent est le métier le plus difficile du monde. Pour une fois, cela semble être une vérité vraie (nouvelle expression à la mode) ! Etre parent est une mission continue qui ne connaît pas la fatigue et c’est pour cela que les dérapages existent… Si vous êtes capables de les détecter, c’est déjà une très grande force. Mon conseil lorsque vous dérapez : ne réagissez pas sur le moment, c’est souvent inapproprié et inefficace. Prenez le temps d’examiner la situation et d’exposer ensuite à votre enfant les raisons de vos paroles/actes.

Expliquez lui calmement votre point de vue et mettez vous à sa hauteur en lui demandant d’expliquer à son tour son avis. Tout peut rentrer dans l’ordre grâce à la communication.

A bientôt

Julien – Le papa P’tit Sage

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